La prévention aux risques routiers suppose une implication à tous les niveaux de l’entreprise : des conducteurs aux dirigeants. Avec de nombreuses règles à suivre pour diminuer la sinistralité, mais surtout la prévenir. En 2018, encore trop d’entreprises considèrent les risques routiers comme naturels sur lesquels on ne peut déroger, malgré que les risque routiers soient la première cause d’accidents mortels au travail.
Accidentologie routière 2017 | ||||
Accidents corporels | Décès | Blessés | Dont hospitalisées plus de 24h | |
2017 | 3 456 | 58 894 | 74 066 | 27 674 |
2016 | 3 435 | 57 522 | 75 487 | 28 161 |
Evolution 2017/2016 | -0,6 % | +2,4% | +2% | +1,8% |
Voici notre top 15 des règles à appliquer avec discernement.
1 Reconnaître la responsabilité de l’employeur
Le dirigeant a une responsabilité pénale en cas d’accident, mais aussi en cas de véhicule de société mal entretenu, une surcharge de travail, une conduite en état d’ivresse par suite d’un repas professionnel arrosé etc. En revanche, selon une étude MMA, les deux tiers des dirigeants se pensent exonérés pour ces cas de figure, ou pour tout accident ayant eu lieu lors du trajet domicile-travail.
Autre obligation légale : depuis 2012, toutes les entreprises ont pour obligation de désigner un référent en santé et sécurité du travail (SST), sans obligation d’appartenance en interne, malgré une absence actuelle de sanction prévue en cas d’absence de désignation d’un référent.
2 Sensibiliser tous les collaborateurs
Pour favoriser la prise de conscience des collaborateurs aux risques routiers, le manager constitue la pierre à l’édifice de la prévention. Il a comme rôle d’analyser les comportements sur la route de ses collaborateurs en amont et en aval afin de personnaliser les plans de formation et de savoir comment et sur quels points les sensibiliser. Il est très important de pouvoir former afin de pouvoir suivre et éventuellement corriger les comportements jugés « à risque ».
3 Adapter le choix de sa flotte
En plus de la prévention, la seconde action stratégique concerne le choix des véhicules. Ils faut adapter au mieux le modèle et les équipements au métier des collaborateurs.
Les critères de choix ne doivent pas se limiter au cahier des charges respectant uniquement le kilométrage, les charges transportées, le TCO etc. Par exemple, l’espace dans l’habitacle doit être adapté en fonction de la taille du conducteur.
D’autres options supplémentaires peuvent s’ajouter, tel que le radar de recul ou le détecteur de franchissement de ligne. Certes, légèrement plus chers à l’achat mais permet de réduire l’accidentologie et le coût en état de la carrosserie en cas de choc, même léger.
Une attention particulière doit être portée aux VUL, qui ont souvent besoin d’équipements hors-série (galeries, paroi de séparation, aménagement intérieur). Certains de ces équipements peuvent réduire de manière significative la visibilité du conducteur, ou ne pas être conformes aux normes.
4 Entretenir les véhicules et assurer un suivi régulier
L’essentiel : accompagner le conducteur, de la prise en main à la restitution du véhicule. Cette démarche d’accompagnement lors de la prise en main du véhicule est importante. Il ne s’agit plus d’uniquement remettre les clés du véhicule, mais aussi d’en expliquer le fonctionnement et les équipements. Cette démarche est d’autant plus importante en cas de véhicule hybride ou électrique.
Il est nécessaire de sensibiliser et responsabilité le collaborateur à l’entretien du véhicule. Des procédures doivent être écrites et appliquées pour ne pas négliger une alerte et pour garantir la sécurité du conducteur.
Le conducteur peut régulièrement réaliser un tour de son véhicule, pour vérifier les organes de signalisation, de sécurité ou encore l’état des pneumatiques. En cas de défaut, il doit connaître la procédure pour remonter ces informations.
5 Créer une charte des « devoirs du conducteur »
En matière de sécurité routière, il n’est pas inutile de répéter les règles et d’établir une charte du conducteur et de faire signer le conducteur pour preuve de ses engagements.
La prise en main du véhicule permettra ainsi de rappeler le conducteur à ses devoirs, aux règles de bonne conduite et le conducteur signe ainsi cette charte avec un engagement. Il s’engage principalement à :
- Toujours être en possession des document obligatoires
- Etre responsable de sa conduite
- Respecter le code de la route et la législation en vigueur
- Avoir un véhicule marqué et propre pour l’image de l’entreprise
- Rappel de l’interdiction de l’alcool au volant et de fumer dans le véhicule.
Chaque entreprise doit adapter sa charte à son type d’activité. Pour des camionnettes, leurs conducteurs pourront par exemple être sensibilisés aux risques d’accrochage liés à la dimension du véhicule.